LA BULLE D’AIR FOXYGEN

Nox Orae m’a permis de rencontrer deux des groupes les plus importants de ces trente dernières années Slowdive et Foxygen. Parlons aujourd’hui avec ces derniers. Au milieu de la foule de groupes venus des USA ou d’Australie ces dernières années, on note que deux groupes ont fait figure de pionniers du « Revival psyche », c’est le cas du groupe californien Foxygen. 5 albums en un peu plus de 13 ans d’existence, le groupe d’Agoura Hills dans la banlieue nord plutôt chic et propre (lieu de naissance de Linkin’ Park ou de Dub Thompson) de Los Angeles, des rues pleines de végétation et de camions blancs de paysagistes chargés de humidifier tout cela. Depuis qu’ils ont quinze ans, Jonathan Rado et Sam France jouent ensemble, favorisant leur créativité dans des univers psyché, expérimental et avant-garde. Après quelques EPs, le producteur et musicien aujourd’hui disparu Richard Swift devient possesseur d’un de ces EP et va tout faire pour leur ouvrir la voie. Ils signeront, pour leur premier album « Take the Kids Off Broadway » sur le label Jagjaguwar, attirant les louanges des programmateurs radio locaux de KCRW et des critiques rock (Pitchfork, Spin…), l’été 2012 a été synonyme de démarrage en trombe pour le groupe. Un son original, complet, multiple qui en cinq ans a pris de l’ampleur, le groupe a aussi été le premier à entrer dans le monde du rock psyché en même temps que les Australiens de Tame Impala. Rencontre exclusive, en ce 25 août ensoleillé, avec les deux membres fondateurs du groupe Sam et Jon, dans leur tour bus, à quelques mètres à peine de la tente backstage dans laquelle le groupe de Reading Slowdive se prépare, (interview audio à écouter ici). Bienvenue dans une Californie sous LSD, loin du Flower Power de Jerry et son Jefferson Airplane ou loin des premières sorties dopées à la pop sous acide de Syd Barrett et de Pink Floyd, car on est en 2017 et le groupe Foxygen n’a jamais semblé regarder leurs ancêtres avec nostalgie ou tendresse, le duo américain qui avoue ne pas savoir traduire leur musique en notes de solfège a la classe des héros de la musique psycherock dynamitée comme The Lemon Twigs (avec lesquels ils ont joué sur leur dernier album, le très théâtral et original « Hang ») ou le combo zurichois Klaus Johann Grobe. Foxygen commence l’interview par nous parler de la Suisse justement.

The Lemon Twigs se montrent très proches de Foxygen, est-ce que Sam et Jonathan se sentent proches de ce groupe qui en 2007 a attiré le regard de la critique rock avec beaucoup de bienveillance? On parle aussi dans cette deuxième partie de Steve Earle, Elvis Presley ou encore Mac DeMarco.

Le groupe Foxygen a réussi un coup en composant cinq albums avec toute leur inspiration en prenant la direction du spectacle complètement fou avec des éléments théâtraux. Ils parlent de Richard Swift en des termes très élogieux. Ils joueront avec The Shins, Cold War Kids, Lucius et Damien Jurado le 13 décembre à la Masonic Lodge at the Hollywood Forever Cemetery.

Le dernier album de Foxygen « Hang » (2017) est disponible via les plateformes de streaming et en copies physiques sur Secretely Canadian.

Propos recueillis par David Glaser.

 

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